L'environnement, touché, coulé

   Certaines régions connaîtront un réchauffement plus rapide que d'autres et parrallèlement certaines espèces seront davantage capable de supporter le réchauffement du climat que d'autres.

Amazonie et Plateau des Guyanes

Les écosystèmes d’Amazonie accueillent près de 10% de l’ensemble des espèces connues et jouent un rôle crucial dans la régulation du climat à l’échelle mondiale.

L’Amazonie héberge pas moins de 80 000 espèces de plantes, nombre d’entre elles étant endémiques de la région. Celles-ci contribuent à réguler le climat mondial et les cycles de l’eau au niveau local, et subviennent aux besoins de la riche vie animale de la forêt tropicale.

Une augmentation de 2°C suffirait à rendre les températures moyennes plus chaudes que celles rencontrées antérieurement et menacerait une très grande partie des espèces végétales ou animales.

Madagascar

Des millions d’années d’isolement ont tracé une trajectoire évolutive unique pour les plantes et les animaux de l’île de Madagascar mais ils sont néanmoins confrontés à la menace du changement climatique planétaire. Même si l’augmentation de la température à l’échelle mondiale est limitée à 2°C, on prévoit que Madagascar devienne climatiquement inadapté pour plus d’un quart des espèces dans tous les groupes.

Les variations géographiques jouent un rôle important. D’une manière générale, des températures en hausse auront dans un premier temps plus d’effets dans la partie sud de l’île, plus sèche, que dans les forêts plus humides du nord. À mesure que les températures poursuivent leur hausse, le phénomène gagnera les autres zones, les aires centrales pouvant devenir inappropriées pour plus des trois-quarts des espèces de mammifères modélisées.

Espèce endémique en danger

Les lémuriens se rencontrent uniquement à Madagascar. Une étude de 2015 estimait que 60% des 57 espèces modélisées verraient leurs aires de répartition réduites de façon substantielle dans le cas d’un réchauffement de l’ordre de 2 à 4°C.

   Toutefois les espèces endémiques en danger ne se limitent pas qu'à certaines régions, mais bien à l'échelle mondiale. Les Ours Polaires, espèces endémique du Pôle Nord est une figure et victime emblématique de ce que peut représenter le réchauffement climatique. Une étude parue dans Nature Climate Change entrevoit que ce superprédateur serait voué à disparaître d'ici 2100 si la planète se réchauffe encore.

RAYMOND Valentin